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Jacques René Chirac [ʒak ʀəˈne ʃiˈʀak], né le 29 novembre 1932 à Paris, est un homme d'État français, qui exerce les fonctions de Président de la République française depuis le 17 mai 1995. Il a été Premier ministre de 1974 à 1976 et de 1986 à 1988. Il est également coprince d'Andorre depuis 1995.
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Biographie
Biographie
Débuts (1932-1967)
Né le 29 novembre 1932 à la clinique Geoffroy Saint-Hilaire (cinquième arrondissement de Paris), Jacques René Chirac est le fils d'Abel François Chirac (1893-1968), administrateur de société, et de Marie-Louise Valette (1902-1973), femme au foyer. Tous deux proviennent de familles de paysans — même si ses deux grands-pères sont instituteurs — de Sainte-Féréole, en Corrèze. D'après Jacques Chirac, son nom « a pour origine la langue d'oc, celle des troubadours, donc celle de la poésie ».
Le jeune Jacques, enfant unique (il avait une sœur aînée, Jacqueline, mais qui est décédée en bas âge avant sa naissance), étudie à Paris au lycée Carnot (Paris) puis entre au lycée Louis-le-Grand. Après son baccalauréat, il fait une campagne de trois mois comme matelot sur un navire charbonnier. Il intègre en 1951 l'Institut d'études politiques de Paris dont il est diplômé en 1954. Durant cette période, brièvement, il milite dans la mouvance du Parti communiste avec notamment le futur éditeur Christian Bourgois. Il vend L'Humanité rue de Vaugirard, et participe au moins à une réunion de cellule communiste comme il l'a raconté[1]. Il signe en 1950 l'Appel de Stockholm, contre l'armement nucléaire, d'inspiration communiste[2] (cela lui vaudra d'être interrogé lorsqu'il demandera son premier visa pour les États-Unis, pays pour lequel il nourrit une réelle admiration) ; il suit durant l'été 1953 la « Summer school » de Harvard, à Boston.
Ses fiançailles avec Bernadette Chodron de Courcel sont célébrées dans l'appartement des Chodron, boulevard Raspail, le 17 octobre 1953. À l'automne 1954, il est reçu à l'ENA, avant d'être classé premier à l'École de la Cavalerie (i.e. les blindés) de Saumur. On lui refuse cependant le grade d'officier en raison de son passé communisant et il faut l'intervention des relations de la famille de Bernadette (le général Kœnig) pour l'obtenir. Il en ressort sous-lieutenant de cavalerie. En 1954, il soutient une thèse de géographie économique à l'Institut d'études politiques de Paris, où il était entré trois ans auparavant, intitulée Le port de La Nouvelle-Orléans, dirigée par le professeur Jean Chardonnet.
Le 16 mars 1956, il épouse Bernadette, malgré les doutes de la famille de celle-ci face au jeune homme issu d'une famille de paysans. Les parents de Bernadette refusent de consacrer le mariage dans la basilique Sainte-Clotilde, privilège des familles de la haute société du faubourg Saint-Germain. La cérémonie a lieu dans la chapelle Las Cases, simple annexe de ladite église, réservée alors au catéchisme et aux cérémonies à la va-vite. Il a avec elle deux filles, Laurence (1958) et Claude (1962).
Juste après son mariage, de 1956 à 1957, il effectue son service militaire. En tant que jeune diplômé prometteur, il aurait pu éviter de faire la guerre d'Algérie (pendant 18 mois), mais il se porte volontaire et est affecté 2e Chasseur d'Afrique (il est en poste à Souk-el-Barba). Il est libéré de son service le 3 juin 1957. Jacques Chirac explique qu'il n'est devenu gaulliste qu'en 1958, et qu'en 1947, il a pris sa carte du Rassemblement du peuple français « sans savoir ce [qu'il] faisait ».
Avec son mariage, il change complètement de milieu social. Il rejoint en 1957 l'École nationale d'administration dans la promotion Vauban, dont il sort seizième en 1959, celle-ci étant détachée en Algérie par Charles de Gaulle entre le 17 avril 1959 et avril 1960. Jacques Chirac est détaché en tant que « renfort administratif », auprès du directeur général de l'Agriculture en Algérie, Jacques Pélissier.
À son retour en France métropolitaine, Jacques Chirac est nommé auditeur à la Cour des comptes et devient maître de conférences à l'Institut d'études politiques. En juin 1962, il devient chargé de mission (pour la « construction, les travaux publics, et les transports ») auprès du secrétariat général du gouvernement Pompidou, puis au cabinet du Premier ministre. Un an plus tard, il est conseiller référendaire à la Cour des comptes.
En 1965, il est élu conseiller municipal de Sainte-Féréole, en Corrèze, berceau de la famille Chirac, sans qu'il se soit présenté. Un an plus tard, Georges Pompidou l'envoie en Corrèze arracher la circonscription d'Ussel à l'opposition. Bénéficiant du soutien de Marcel Dassault et de son journal, menant une campagne acharnée, il bat son adversaire Georges Émon, du Parti communiste français, de justesse[3], dans un bastion du parti. Dans cette victoire à l'arrachée sur une gauche divisée[4], il bénéficie de la neutralité bienveillante de la gloire locale Henri Queuille et de l'inamovible maire d'Égletons, le socialiste Charles Spinasse, ancien ministre de Léon Blum[5]. Charles Spinasse affirme à cette occasion que Jacques Chirac est un type très « Front populaire »[6
Ministères (1967-1976)
Ministères (1967-1976)
Moins d'un mois plus tard le 8 mai 1967, Jacques Chirac — surnommé « mon bulldozer » par Georges Pompidou — est nommé secrétaire d'État à l'Emploi, dans le gouvernement Pompidou (et servira encore dans tous les gouvernements successifs, dirigés par Maurice Couve de Murville, Jacques Chaban-Delmas et Pierre Messmer jusqu'en 1974). L'une de ses premières réalisations est la création de l'Agence nationale pour l'emploi. Durant mai 1968, il joue un rôle capital lors des Accords de Grenelle et devient l'archétype du jeune énarque brillant, parodié dans Astérix. Aussitôt après mai 68, il est nommé secrétaire d'État à l'Économie et aux Finances, chapeauté par le jeune ministre Valéry Giscard d'Estaing. Les deux hommes se méfient l'un de l'autre tout en travaillant ensemble : Jacques Chirac n'est pas mis dans la confidence de la dévaluation du franc, en 1969.
En 1971 il devient ministre chargé des relations avec le Parlement, puis, le 5 juillet 1972, il est nommé ministre de l'Agriculture et du Développement rural, dans le gouvernement Messmer, où il se fait remarquer en obtenant massivement les voix des agriculteurs. En novembre 1973, soutenu par le Président, il revient sur des décisions de Valéry Giscard d'Estaing, alors en voyage.
Précédé par | Jacques Chirac | Suivi par |
Michel Cointat | Ministre français de l'Agriculture | Raymond Marcellin |
En mars 1974, probablement à la suite de l'affaire des écoutes du Canard enchaîné, il « échange » son poste avec celui de Raymond Marcellin, jusque-là ministre de l'Intérieur. À la mort de Georges Pompidou, peu de temps après, il choisit de soutenir Pierre Messmer, un temps candidat, puis Valéry Giscard d'Estaing contre le candidat gaulliste Jacques Chaban-Delmas. Il rallie contre ce dernier 43 députés et contribue ainsi largement à la victoire de Valéry Giscard d'Estaing à l'élection présidentielle. Il bénéficie aussi d'une bonne connaissance du terrain et des élus locaux acquis en moins de deux ans au ministère de l'Agriculture, et surtout de sa position dans un ministère « stratégique » où il a la haute main sur les préfets, les Renseignements généraux, etc.
Précédé par | Jacques Chirac | Suivi par |
Raymond Marcellin | Ministre français de l'Intérieur | Michel Poniatowski |
Le 27 mai 1974, en raison de son rôle décisif dans son élection, Valéry Giscard d'Estaing nomme Jacques Chirac Premier ministre. Il conserve l'appui de l'Union pour la défense de la République (qui ne compte que cinq ministres) dont il devient le secrétaire général, sans même en avoir été membre. À Matignon, il instaure un style détendu et studieux, tout en débutant un bras de fer avec le Président. Tous deux désirent gouverner le pays et possèdent un caractère très différent : leur rivalité est la même depuis leurs tensions au ministère des Finances. De plus, Jacques Chirac se voit imposer par le président un grand nombre de ministres qu'il n'apprécie pas. C'est notamment le cas de Michel Poniatowski et Jean-Jacques Servan-Schreiber, tous deux fermement anti-gaullistes. Jacques Chirac se débarrasse rapidement du co-fondateur de L'Express sur la question des essais nucléaires. « JJSS » y est opposé et le fait savoir, ce qui le pousse à la démission. Pour le remplacer, Valéry Giscard d'Estaing impose à Jacques Chirac le second co-fondateur de L'Express en la personne de Françoise Giroud, qui devient secrétaire d'État.
Les réformes entreprises par Valéry Giscard d'Estaing surprennent puis agacent les gaullistes. Majorité à 18 ans, loi sur l'avortement, extension de la couverture de sécurité sociale, la « poignée de main » à des détenus en prison, tout cela n'est pas du goût de l'UDR et va à l'encontre des idéaux de l'électorat de droite. Les relations se tendent entre les deux têtes de l'exécutif. Les deux conseillers personnels de Jacques Chirac, Pierre Juillet et Marie-France Garaud, le poussent même à la rupture avec Valéry Giscard d'Estaing.
Le 11 janvier 1976, le Président effectue un remaniement ministériel contre l'avis du Premier ministre, qui dénonce le pouvoir exercé par Valéry Giscard d'Estaing et demande une refonte complète de sa politique. Après une rencontre au fort de Brégançon, Jacques Chirac décide de démissionner de son poste, geste qu'il annonce le 25 août 1976. Il déclare à la télévision : « Je ne dispose pas des moyens que j’estime aujourd'hui nécessaires pour assumer efficacement mes fonctions de Premier ministre et dans ces conditions, j'ai décidé d'y mettre fin ». Jacques Chirac aurait affirmé à Valéry Giscard d'Estaing « qu'il voulait quitter la vie politique […] et qu'il s'interrogeait sur sa vie, et qu'il parlait même de monter une galerie d'art ».
Précédé par Pierre Messmer |
Premier ministre de France |
Suivi par Raymond Barre |
Maire de Paris, vers l'Élysée (1976-1995)
Maire de Paris, vers l'Élysée (1976-1995)
Après avoir annoncé sa candidature au poste de Maire de Paris (il était initialement hostile au changement statutaire de la Ville), il crée le Rassemblement pour la République. Ce parti gaulliste reprend les bases de l'UDR et Jacques Chirac en devient le président. Le 20 mars 1977, malgré l'opposition de Raymond Barre qui soutient Michel d’Ornano, il devient le premier maire de Paris depuis Jules Ferry. Le poste qu'il obtient, nouvellement créé, est très important : quinze milliards de francs de budget, 40 000 fonctionnaires. C'est aussi un tremplin électoral.
En vue des élections présidentielles de 1981, Jacques Chirac fait du RPR une puissante machine politique : toujours dans la majorité et plus important, avec 150 députés, que l'Union pour la démocratie française (parti créé en 1978 pour soutenir l'action du Président), il est très critique vis-à-vis du gouvernement. Le 26 novembre 1978, Jacques Chirac est victime d'un accident sur une route de Corrèze et est transporté à l'hôpital Cochin à Paris. De là, il lance l'« Appel de Cochin » qui dénonce le « parti de l'étranger », c'est-à-dire l'UDF. En 1979, il échoue aux élections européennes, sa liste ne recueillant que 16,3 % des voix, derrière les 27,6 % de Simone Veil, tête de liste de l'UDF.
Précédé par Jules Ferry |
Maire de Paris |
Suivi par Jean Tiberi |
Lors des élections présidentielles, il fait campagne sur le sujet de la réduction des impôts — suivant l'exemple de Ronald Reagan — et obtient 18 % des voix au 1er tour, et se retrouve largement distancé par Valéry Giscard d'Estaing (28 %) et François Mitterrand (26 %), qui remporte le second tour (parmi les slogans de campagne, on retrouve la chanson Jacques Chirac Maintenant). Jacques Chirac annonce que « personnellement » il votera pour le chef de l'UDF. Ses militants, et surtout ses jeunes militants, retiennent le peu de conviction du message et votent massivement pour le candidat de l'opposition. Selon Valéry Giscard d'Estaing[7], Raymond Barre et Christian Bonnet, la permanence du RPR conseille de voter pour François Mitterrand entre les deux tours ; Valéry Giscard d'Estaing explique que François Mitterrand lui aurait confirmé avoir rencontré Jacques Chirac chez Edith Cresson à cette occasion. Toujours selon Valéry Giscard d'EStaing, la stratégie de Jacques Chirac étant de faire élire François Mitterrand puis d'essayer d'obtenir une nouvelle fois la majorité au parlement, François Mitterrand étant obligé de dissoudre la chambre issue de 1978. Pour Jacques Chirac, la présence de ministre communiste créera chez les français un sentiment de peur comparable à celui de mai 1968, ce qui provoquera un nouveau raz-de-marée gaulliste. Pierre Messmer confirme cette version des faits. Le candidat socialiste est élu.
Affaibli par le faible score du premier tour, le RPR ne remporte que 83 sièges aux élections législatives. Jacques Chirac est l'un des rares de son camp à voter pour l'abrogation de la peine de mort, contre l'avis de la majorité des français. Il devient cependant de plus en plus populaire chez les électeurs de droite comme maire de Paris, notamment en développant une politique de transports en commun, en venant en aide aux personnes âgées, aux handicapés et aux mères célibataires, tout en incitant les entreprises à rester dans la ville mais en organisant la destruction des quartiers populaires . En 1983, il est réélu en remportant le « grand chelem » : la totalité des vingt arrondissements. Il devient le chef de l'opposition. En mars 1986, lors des élections législatives à la proportionnelle, l'union RPR-UDF obtient de justesse la majorité et survient ce que Raymond Barre baptise « cohabitation ». Jacques Chirac, chef de la majorité, devient Premier ministre.
La cohabitation est l'occasion d'une guerre de tranchées entre le Premier ministre et le Président. François Mitterrand, critiquant ouvertement l'action de son Premier ministre, se pose en président impartial. Il refuse de signer des ordonnances et Jacques Chirac doit recourir à l'article 49 al 3. La stratégie du Président favorise la lassitude de l'opinion vis-à-vis de la méthode et des réformes du gouvernement, et le Premier ministre doit se résoudre à en abandonner certaines. Il réussit à freiner la progression du chômage, mais pas à la stopper. Il paye également la défiance de la jeunesse, à laquelle son ministre Alain Devaquet s'est heurté en novembre 1986 et l'image de son ministre Charles Pasqua, populaire à droite mais détesté à gauche. Ce dernier négocie en secret la libération des otages du Liban. La version officielle, commune dans les affaires de prise d'otages, est qu'il n'y a pas eu de rançon ; on accuse le Premier ministre d'avoir vendu la technologie nucléaire française à l'Iran et de vouloir manipuler l'opinion publique.
Précédé par Laurent Fabius |
Premier ministre de France |
Suivi par Michel Rocard |
En 1988, Jacques Chirac se présente à l'élection présidentielle. Confronté à la remontée spectaculaire de François Mitterrand dans les sondages, il se lance dans une tournée dans toute la France pour expliquer sa politique. Au premier tour, il obtient seulement 19,9 % et est talonné à droite par Raymond Barre qui en attire 16,5 %, et se trouve largement distancé par François Mitterrand et ses 34,1 %. Le journaliste Éric Zemmour a rapporté que Jacques Chirac aurait eu une entrevue secrète avec Jean-Marie Le Pen entre les deux tours, ce qu'il a toujours nié. En fait, il y aurait eu deux rencontres selon Franz-Olivier Giesbert. La première se serait déroulée un mois avant le premier tour par l'intermédiaire d'un ami commun, le général Pierre de Bénouville. Il s'agissait d'une prise de contact afin de que les deux hommes puissent se jauger. Une seconde rencontre aurait eu lieu entre les deux tours. Cette fois, Charles Pasqua est l'intermédiaire qui organise l'entrevue chez un ami armateur [8]. Cette fois-ci, Chirac a pris sa décision et fait preuve d'une "inflexible intransigeance" à la grande stupéfaction de Jean-Marie Le Pen [9]. Opposant une fin de non recevoir, Chirac aurait demandé au chef du Front National de ne pas lancer le moindre appel en sa faveur [10]. Lors de son allocution du 1er mai 1988, Jean-Marie Le Pen ne pouvait plus que déclarer : « Pas une voix pour Mitterrand ! » laissant ses électeurs libres de choisir entre le vote blanc et le bulletin Chirac [11]. Depuis cette date, Jean-Marie Le Pen nourrit une rancune pour Jacques Chirac. Celui-ci affronte le Président sortant lors d'un débat télévisé rugueux, durant lequel François Mitterrand affirme « dans les yeux » qu'il n'était pas au courant des tractations pour libérer les otages.
Au soir du second tour de l'élection le 8 mai 1988, Jacques Chirac subit une défaite cuisante en n'obtenant que 45,98 % des voix.
Son camp est démoralisé, et sa femme va jusqu'à affirmer : « les Français n'aiment pas mon mari ». De nouveau dans l'opposition, il reste maire de Paris, réélu triomphalement en 1989 et travaille à se maintenir en tête de l'opposition. En 1991, il déclare qu'il est « absolument hostile au plan Delors tendant à instituer en Europe une monnaie unique ».
Passionné par les arts premiers tout comme par les Indiens d'Amérique, il écrit au roi d'Espagne pour expliquer son refus de participer aux commémorations en mémoire du génocide de ce peuple.
Face aux grandes difficultés du gouvernement de gauche, il participe à la campagne législative de 1993 qui voit la victoire écrasante de la droite. Échaudé par l'expérience précédente, il préfère rester en retrait et laisse Édouard Balladur devenir Premier ministre, formant ainsi la seconde cohabitation. L'accord tacite entre les deux hommes est simple : à Édouard Balladur Matignon, à Jacques Chirac l'Élysée en 1995.
Cependant Édouard Balladur, au vu de sa popularité, décide de se présenter aux élections présidentielles : les partisans du président du RPR crient à la trahison, d'autant que le Premier ministre entraîne avec lui une partie des élus dont Nicolas Sarkozy et Charles Pasqua. Philippe Seguin, un temps hésitant, se lance dans la bataille auprès du candidat « légitime » et devient avec Alain Juppé et Alain Madelin un des principaux soutiens de Jacques Chirac. Celui-ci entame une campagne dynamique et centrée sur le thème de la « fracture sociale ». Jacques Chirac réussit à devancer Édouard Balladur au premier tour, avant de remporter le second face à Lionel Jospin, candidat des socialistes, avec 52,64 % des voix : il devient président de la République.
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